Intégration des réflexes primaires


Le manque d'intégration des réflexes a de nombreuses conséquences dans toutes les sphères : corporelles, cognitives et émotionnelles. Il est donc important de les remobiliser pour les intégrer.
Pour intégrer un réflexe, il faut de nombreuses répétitions d'un même exercice. Cela peut être très ennuyeux pour les enfants de le faire chaque jour à la maison entre les séances. Si je veux motiver l'enfant, il faut donc trouver l'exercice que l'enfant voudra refaire et qu'il pourra faire éventuellement seul. Je donne généralement une fiche pense-bête avec la description de l'exercice et une feuille de suivi que l'enfant ramène à la séance suivante ou après un temps déterminé ensemble, pour me montrer son implication.

Il ne s'agit pas ici d'un cours sur les réflexes, mais uniquement d'expliquer leur implication dans les apprentissages et de partager des outils pratiques. Les exercices proposés rentrent dans le cadre d'un programme établi suite à un bilan réalisé par un professionnel formé à l'intégration des réflexes primaires.

Réflexe de Moro
La non-intégration du réflexe de Moro peut avoir des répercussions importantes sur les apprentissages. L’enfant reste dans un état d’hypervigilance et de stress, réagissant de façon excessive aux bruits, aux mouvements ou aux changements inattendus. Cette hypersensibilité perturbe la concentration, la régulation émotionnelle et la capacité à rester calme face aux défis scolaires. L’enfant peut aussi présenter une fatigue accrue, des difficultés de coordination et une faible confiance en lui. Tout cela peut entraver ses progrès dans les apprentissages et sa relation aux autres.

RTAC - Réflexe tonique asymétrique du cou
La non-intégration du réflexe tonique asymétrique du cou (RTAC) peut perturber la posture, la coordination et la concentration. L’enfant peut avoir du mal à croiser la ligne médiane du corps, ce qui gêne l’écriture, la lecture ou les activités nécessitant une coordination bilatérale. Les mouvements de la tête entraînent souvent des réactions involontaires des bras et des jambes, rendant les gestes précis difficiles. Cela peut aussi affecter la posture assise, provoquant agitation ou fatigue rapide. Ces difficultés peuvent freiner les apprentissages scolaires et limiter la fluidité des gestes quotidiens.

Réflexe de Babkin
La non-intégration du réflexe de Babkin peut perturber la coordination entre la bouche, les mains et la tête. Ce réflexe, lié à la succion et à la préhension, s’il persiste, peut entraîner des difficultés d’articulation, d’écriture ou de motricité fine. L’enfant peut porter souvent les objets ou ses doigts à la bouche, avoir une tension au niveau des mâchoires ou une posture rigide du haut du corps. Ces tensions gênent la fluidité des gestes et la détente nécessaire aux apprentissages. Ainsi, la non-intégration du réflexe de Babkin peut affecter aussi bien le langage oral que les habiletés manuelles et la concentration.

Grasping
La non-intégration du réflexe de grasping peut gêner la motricité fine et la détente des mains. L’enfant peut avoir tendance à serrer trop fort les objets ou, au contraire, à manquer de précision dans sa prise. Cette tension dans les doigts et les poignets complique l’écriture, le découpage ou la manipulation du matériel scolaire. Elle peut aussi provoquer une crispation générale du haut du corps, limitant la fluidité des gestes et la concentration. Ainsi, la non-intégration du réflexe de grasping entrave la coordination œil-main et les apprentissages nécessitant finesse et contrôle.

RTL - Réflexe tonique labyrinthique
La non-intégration du réflexe tonique labyrinthique (RTL) influence fortement l’équilibre, le tonus musculaire et la posture. L’enfant peut avoir du mal à maintenir une position stable, à coordonner ses mouvements ou à ajuster sa tête par rapport à son corps. En position assise, il peut se balancer, s’avachir ou se raidir excessivement. Ces difficultés posturales compliquent l’écriture, la lecture ou toute tâche nécessitant une bonne stabilité corporelle. Le manque d’intégration du RTL peut aussi perturber la perception de l’espace et la confiance dans les mouvements, impactant ainsi la concentration et les apprentissages.

Réflexe de Babinski
La non-intégration du réflexe de Babinski peut perturber la motricité globale, l’équilibre et la posture. L’enfant peut avoir un appui instable des pieds, marcher sur la pointe des pieds ou présenter une raideur dans les jambes. Ces difficultés influencent la coordination, la posture assise et la capacité à rester concentré longtemps. Une mauvaise intégration de ce réflexe peut aussi limiter la fluidité des mouvements et la sécurité corporelle, ce qui freine les apprentissages moteurs et scolaires.
